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Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 3.djvu/303

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« Comment te conduis-tu sans vérité à mon égard, tigre héroïque des hommes, quand tu as célébré des açvamédhas et d’autres sacrifices avec de nombreux honoraires !

» Veuille bien te rappeler cette parole, que ta as prononcée en ma présence, fortuné prince à la grande splendeur et le plus vertueux des hommes. 2414-2415.

» Veuille bien considérer, souverain de la terre, ce qui fut dit près de toi et ce qui fut dit en ma présence par les cygnes, hôtes de l’air. 2416.

» D’une part, tu as bien lu, sire, les quatre Védas, les Angas et les Oupângas avec étendue ; mais, d’une autre part, la vérité, assurément ! est une. 2417.

» Veuille donc, souverain des hommes, donner sa vérité à cette parole, que jadis, héroïque immolateur des ennemis, tu as dite en ma présence. 2418.

» Hélas ! je suis donc privée de toi, vaillant Nala ! Pourquoi ne me réponds-tu pas, homme sans péché, dans ce bois épouvantable ? 2419.

» Il va me dévorer, assailli par la faim, ce roi horrible des bois, les formes effrayantes, la gueule ouverte !… Pourquoi ne viens-tu pas me sauver ? 2420.

« Je n’aurai jamais une autre amante que toi ! » as-tu dit. Rends donc vraie, noble prince, cette parole, que jadis tu m’as dite, toi, qui es mon époux désiré, souverain des hommes, à moi, ta femme désirée et chérie, qui gémis comme une insensée ! Pourquoi ne me réponds-tu pas, à moi consternée, maigre, pâle, souillée, vêtue avec la moitié d’un habit, et qui sanglotte, roi de la terre, comme une femme sans protecteur ! 2421-2422-2423.

» Moi, qui pleure, semblable à une antilope esseulée, qu’on a séparée de son troupeau, pourquoi ne m’honores--