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Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 3.djvu/326

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grande autorité, ce Manda fut obligé de se séparer d’elle pour une certaine affaire. 2644-2645-2646 »

» Il erre, éloigné d’elle, l’insensé, accablé par la douleur, consumé par le chagrin, sans sommeil le jour et la nuit. 2647.

» Au temps de la nuit, il se la rappelle et chante ainsi le çloka. Parcourant toute la terre, arrivé quelque part, il habite, sans mériter cette infortune, un lien quelconque, et se la rappelle même encore. Cette femme a suivi son mari dans une forêt pénible. 2648-2649.

» Abandonnée par ce mortel, qui a peu de vertu, la jeune femme, si elle vit encore dans la peine, esseulée, ignorante des routes, accoutumée à une autre condition, 2650.

» Le corps assiégé par la soif et la faim, cette jeune femme, si elle vit encore dans la peine, fut abandonnée, vénérable personne, par l’infortuné Mandaprajna dans une forêt grande, épouvantable, parcourue sans cesse par des animaux carnassiers. » C’est ainsi que le roi Nishadhain, sans perdre le souvenir de Damayantî, habitait, inconnu sous le déguisement, ce palais du monarque. » 2651-2652-3653.

Vrihadaçva reprit, continuant à raconter :

» Après que Nala eut perdu son royaume et qu’il fut tombé avec son épouse au rang des serviteurs, Bhîma d’envoyer des brahmes à la recherche de ce prince, qu’il désirait voir. 2654.

» Il donna aux messagers ses instructions et, leur ayant remis une éminente richesse : « Cherches Nala et ma fille Damayantî, leur dit-il. 2655.

» Cette œuvre étant accomplie et le roi des Nishadhains