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Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 3.djvu/42

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LE MAHA-BHARATA.

« Les brahmes ont dit qu’on ne peut donner la mort aux Pândouides, fils des Dieux ; et moi, qui ai la puissance d’une armée, je n’ai pas la force d’abandonner les Dhritarâshtrides avec cette réunion des rois, qui sont venus de toute leur âme et pleins de foi se mettre sous ma protection ; le Destin est plus fort ! 2657-2563.

» Les fils de Pândou, vaincus au jeu, vont, comme c’est leur devoir, se rendre au milieu des forêts : les Pândouides habiteront douze années dans les bois, observant le vœu de continence mais, une fois sortis de là, tombés sous le pouvoir du ressentiment et de la colère, ils embrasseront l’inimitié par une cruelle douleur. 2659-2660.

» Droupada fut renversé par moi, sire, dans une guerre, dont notre amitié fut la cause. Ce prince alors de sacrifier aux Dieux pour obtenir un fils, qui me donnât la mort. 2661.

» Le feu récompensa par un fils sa pénitence, les sacrifices d’animaux, les offrandes de nourriture, qu’il jeta dans son brasier. Drishtadyoumna et la vertueuse Drâaupadî naquirent du milieu de l’autel. 2662.

» Dhrishtadyoumna, le frère de Krishna, est en grande estime auprès des fils de Prithâ, ses beaux-frères ; il met son plaisir en ce qui est agréable aux fils de Pândou ; le danger est donc suspendu sur ma tête ! 2663.

» Couleur du feu, accordé par ce Dieu même, habite archer, maître des flèches dAgni, armé d’une cuirasse naturelle, il m’inspire une profonde terreur dans ma condition mortelle. 2664.

» Immolateur des héros ennemis, le Prishatide a donc embrassé le parti des fils de Pândou : toujours le premier