» Que vos nobles personnes écoutent ! Nous définirons les vertus et les vices, en disant qu’elles sont le résultat du contact avec les influences des choses bonnes et mauvaises.
» De même que l’odeur acquise, au temps où elles prêtaient une habitation aux fleurs, communique son parfum à la terre, aux huiles, aux robes et à l’eau ; ainsi les sociétés, que l’on fréquente, donnent naissance à diverses qualités. 25-24.
» Une liaison avec les méchants est la source d’où jaillit une foule de vices ; mais une liaison journalière avec les bons est la matrice, où naissent les vertus. 25.
» Il faut donc s’unir de société avec des savants, des vieillards, des hommes bien nés, des ascètes, des gens vertueux, adonnés au calme des passions. 26.
» On doit cultiver les hommes, dont ces trois choses n’ont aucune tache : la science, l’origine et les œuvres. Il vaut mieux s’entretenir avec eux qu’avec des livres. 27.
» Tel que l’on gagne des vices par sa liaison avec des gens vicieux, tels, sans aucun effort de nous-mêmes, puissions-nous obtenir ici la vertu par notre seul commerce avec des hommes bons et doués eux-mêmes de vertus ! 28.
» Les habitudes de bonnes mœurs s’affaiblissent dans la vue, le contact, les entretiens et la cohabitation avec les gens dépravés ; et les enfants de Manou n’avancent point alors dans la perfection. 29.
» L’intelligence des hommes se rapetisse par le commerce avec des hommes vils ; elle descend à la médiocrité par la fréquentation des gens médiocres ; elle s’élève à toute sa hauteur dans une liaison avec des hommes supérieurs. 30.
» Elle s’ennoblit même dans une intimité avec les ob-