arbre finit par dévorer le végétal entier avec sa racine. 75-76,
» L’homme, qui, dans la séparation, abandonne sans regret les choses et qui, dans son commerce avec elles, en distingue les inconvénients, sans haine, sans amour, s’élève à l’indifférence. 77.
» Ainsi, qu’il ne veuille pas devoir à l’accumulation de ses richesses l’attachement de ses amis et qu’il éteigne avec la science le désir, qui s’est allumé dans son corps.
» Tel que l’eau ne s’attache pas aux feuilles des lotus, ainsi le désir n’entre pas dans les hommes attentifs, qui ont vaincu leur âme, qui sont versés dans les Castras et qui sont riches de science. 78-79.
» L’homme, surmonté par le désir, est trahie en tous sens par l’amour : son désir à peine né redouble sa soif.
» Celle-ci est, dit-on, la plus criminelle de toutes les choses, elle cause un trouble continuel, elle est horrible, remplie d’injustices, enchaînée au péché. 80-81.
» Les insensés ont de la peine à s’en débarrasser ; elle ne vieillit pas dans la vieillesse de l’homme. La passion est destructive de la vie : heureux qui peut rejeter sa soif. 82.
» Elle est éternelle, elle est inhérente aux corps des hommes, elle tue les êtres comme le feu détruit le fer auquel il s’attache. 83.
» De même que le feu, allumé dans sa substance, conduit le bois à sa perte, de même sa convoitise innée mène à sa ruine l’insensé. 84.
» Le roi, l’eau, le feu, les voleurs, ses gens eux-mêmes agitent l’homme riche d’une crainte incessante, comme la