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VANA-PARVA.

absorba par ses rayons les sucs de fécondité et, descendu au solstice d’hiver, il entra dans la terre. 135-136.

» Là, devenu un champ, après qu’il eut extrait du ciel toute sa vigueur, la lune, y versant les pluies, en fit naître les plantes annuelles. 137.

» Son frère étant sorti des nuages, le soleil, arrosé par les rayons de Lunus, produisit les herbes des six saveurs, celles dont se composent les offrandes, et ce qui sert d’aliments sur la terre aux êtres animés. 138.

» Ainsi, la nourriture, qui soutient la vie des animaux, est faite du soleil ; c’est le père de tous les êtres : de donc recours à sa protection. 139.

» En effet, c’est en s’infligeant une éminente pénitence que les rois magnanimes, purifiés par la cérémonie au sortir du sein maternel, peuvent sauver leurs sujets. 140.

» C’est en s’attachant à la méditation, à la pénitence, à la contemplation que Bhîma, Kârttavîrya, Vaînya et Nahousha ont arraché leurs peuples aux serres de l’infortune. 141.

» Agis de cette manière, fils de Bharata ; embrasse saintement la pénitence, âme juste, que les œuvres ont purifiée ; et qu’elle te procure les moyens de nourrir ces brahmes. » 142.

Djanamédjaya dit :

« Comment le roi Youddhisbthira, le chef des Kourouides, s’est-il concilié en faveur des brahmes le soleil à l’aspect admirable ? » 143.

Vaîçampâyana lui répondit :

Écoute, sire, avec attention ; rends-toi pur, appliqué ton esprit ; accorde-moi un instant, je vus tout raconter, Indra des rois, sans rien omettre. 144.


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