qui ont pour soldat Bhîmaséna, doué de bras si vigoureux ? Ton fils venait à peine de naître, quand je te fis entendre une parole salutaire : 229.
« Abandonne cet enfant, disais-je, la ruine de sa famille ! Tu ne voulus pas écouter ce haut langage, qui devait la sauver, « C’est un utile conseil, ajoutai-je. Si tu ne le suis pas, tu seras dans l’avenir consumé de regrets. » 230.
» Le malheur ne tombera pas sur toi, si ton fils consent avec plaisir à rendre la monarchie aux Pândouides. Retiens ton fils, sinon par un sentiment d’affection pour eux, du moins dans l’intérêt de ta tranquillité. 281.
» Une fois comprimé ton méchant fils, rétablis celui de Pândou sur le trône de l’empire, et qu’Adjâtaçatrou, sire, affranchi des passions, gouverne justement cette terre.
» Qu’aussitôt cette révolution accomplie, tous les princes s’approchent de nous comme des vaîçyas ; et que Douryodhana, Çakouni et le fils du cocher cultivent avec amour les fils de Pândou. 232-283.
» Que Douççâsana demande son pardon au milieu de l’assemblée à Bhîmaséna et à la fille du roi Droupada. Apaise, toi ! honore Youddhishthira et restaure-le sur le trône. Interrogé par toi, quelle autre chose pouvais-je te répondre ? Si tu fais cela, sire, tu reviendras au bonheur. » 234.
Le monarque aveugle repartit :
« Tu as déjà tenu, Vidoura, ce langage ici dans l’assemblée en présence des Pândouides et de moi : est-il bon pour eux ? Est-il funeste aux miens ? Mon esprit ne sait rien comprendre à toutes ces choses. 285.
» Mais par cela même que tu Tiens me répéter mainte-