Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 6.djvu/13

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
VII
À MES LECTEURS.

Il serait fâcheux, je ne dirai pas que cette traduction restât inachevée, — je ne suis pas homme, je le répète, à renoncer, sans que j’y aie mis la fin, à une chose commencée, — mais que je n’eusse pas, une fois serré la plume entre mes doigts, l’esprit exempt de soucis, libre d’inquiétudes, vide de toute incertitude sur les destinées matérielles de mon livre.

Dans ce volume, qui est le tiers de l’ouvrage, du moins, n’avons-nous rien passé d’essentiel ; nous avons traduit tout exactement, si ce n’est quelques-unes de ces interpellations si ordinaires, trop fréquentes même : Sire, ou plutôt roi, Bharatide, à le plus grand des Bharatides, ô le plus excellent des rois, Indra des rois, lion des rois, taureau des hommes, tigre des rois, ô le plus vaillant de tous ceux, qui portent les armes, ô le plus saint de tous les anachorètes, souverain de la terre, monarque des hommes, ô le plus vertueux ou le plus vigoureux des Pândouides ou des fils de Kourou ; apostrophes, dont la multiplicité ne déplaît pas, sans doute, à la politesse indienne, mais dont notre goût se fatigue bien vite et se dégoûte comme d’une inutile redondance. Aussi nous sommes-nous mis fort peu en peine de chercher si plusieurs ne nous avaient pas échappé, à notre insu ou même sciemment.

Enfin, nous avons senti le besoin d’un aide en