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LE MAHA-BHARATA.

» Héros, j’ai entendu les Dévarshis, depuis Nârada jusqu’au dernier, célébrer les vertus des sages, tes aïeux.

» J’ai vu moi-même, en parcourant ce globe entier, qui a l’Océan pour manteau, quelle était la puissance de ta glorieuse famille. 6497-6498.

» Je sais, Arjouna, que ton maître dans la science de l’arc fut cet illustre fils de Bharadwâdja, de qui le nom est répété dans les trois mondes. 6499.

» Je n’ignore pas, roi des hommes, que vos pères, les propagateurs du sang de Kourou, sont Yama, le Vent, Indra, les deux Açwins et Pândou, c’est-à-dire, lils de Prithâ, les plus vertueux parmi les Dieux et les enfants de Manou. 6500.

» Augustes frères, vous, les plus vaillants de tous ceux, qui portent les armes, vous êtes tous des héros aux grands cœurs, aux âmes célestes, qui remplissez bien vos devoirs. 6501.

» Quoique je n’ignorasse point à quel degré suprême atteint, fils de Prithâ, l’intelligence de vos esprits, j’ai cependant osé faire ici une offense à vos grandeurs, qui ont subjugué leurs âmes. 6502.

» Un être mâle, qui sent de la force en son bras, ne peut supporter, rejeton de Kourou, le mépris, qu’il voit jeter sur lui-même en présence de sa femme. 6503.

» Notre force d’ailleurs s’accroît encore plus dans les nuits : aussi, fils de Kountî, fus-je saisi de colère avec mon épouse ! 6504.

» Je fus vaincu par toi dans ce combat-ci, prince né du soleil par sa fille Tapatî : écoute-moi te raconter quelle en fut ici la cause. 6505.

» La continence est un premier devoir ; tu as su l’atta-