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ADI-PARVA.

coup de la foudre, sont appelés des kshatryas ; la Cavale enfanta le Rathânga et ceux des chevaux, qui sont réputés des héros. 6488.

» Mes chevaux, enfants des Gandharvas, sont de la couleur, qu’on veut ; ils ont la rapidité, qu’on veut ; ils viennent à la volonté ; ils accomplissent toute volonté, »

« Si la substance de la science, reprit Arjouna, m’est donnée, ou si elle est confiée à mes oreilles par la joie, que tu ressens d’être échappé à l’incertitude, où flottait ta vie, je ne suis pas entièrement satisfait, Gandharva. »

« L’association, c’est évident, répondit celui-ci, est aimable entre les grands. Je te donne la science parce que je suis heureux du présent, que tu m’as fait de la vie. 6489-6490-6491.

» Je recevrai de toi, Bîbhatsou, la flèche incomparable d’Agni : hésite encore, fils de Bharata ! » 6492.

«J’échange mon dard contre tes chevaux, repartit Arjourna. Qu’une éternelle fraternité nous unisse ! Dis-moi, Gandharva : quel danger peut maintenant nous menacer ? 6493,

» Dis, Gandharva ! Peut-il exister rien, qui soit jamais la cause de notre défaite ? Les gens de bien, qui marchent avec la science des Védas, triomphent des ennemis, qui vaguent dans la nuit ! » 6494.

« Vous n’aviez pas de feu perpétuel allumé, répondit le Gandharva, vous n’aviez aucune oblation, un brahme ne marchait pas à votre tête ; c’est pourquoi, fils de Pândou, je n’ai pas craint de vous attaquer. 6495.

» Les Yakshas, les Rakshasas et les Gandharvas, les Piçâtchas, les Ouragas et les Dânavas se plaisent à raconter de longues histoires sur ta judicieuse famille. 6496.