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ADI-PARVA.
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« Je désire, habitante des eaux, faire ce qui est agréable pour toi ; mais jamais avant ce jour il ne m’est arrivé d’avancer une parole, qui ne fût la vérité. 7797.

» Comment pourrais-je faire à la fois que ma parole soit une vérité et que tu goûtes ce plaisir ? Agis de telle sorte que mon devoir ne soit pas écrasé entre ces deux choses, serpente. » 7798.

« Je sais pour quelle raison, fils de Pândou, lui répondit Oulapî, tu erres sur la terre, et comment ton frère aîné te soumit à ce vœu de continence. 7799.

« Si l’un de nous, faute de réflexion, entre vers la fille de Droupada, notre mutuelle épouse, tandis qu’un autre est avec elle, il observera la continence douze années au fond d’un bois ! » Voilà quel traité fut conclu entre vous : celui de vous envoyer l’un l’autre en exil pour Draâupadî ! 7800-7801,

» Là, tu as rempli jadis les obligations du devoir ; ici maintenant tu n’as point à manquer au devoir, car c’est aussi un devoir, jeune homme aux grands yeux, que de sauver les malheureux en détresse. 7802.

» Quand tu m’auras sauvée, tu n’auras pas enfreint le devoir. Si tu le fais, il n’y aura point là, si minime soit-elle, une infraction au devoir. 7803.

» Le devoir même est pour toi de sauver ma vie, Arjouna ! Réponds à mon amour, auguste fils de Prithâ : cette conduite sera louée des hommes de bien. 7804.

» Si tu ne le fais pas, sache que c’est me donner la mort ! Accomplis, héros aux longs bras, le plus grand des devoirs en me sauvant la vie. 7805.

» Je me réfugie en ce moment sous ta protection, ô le plus noble des hommes. Tu protèges continuellement