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314 LE MAHA-BHARATA.

manière, dont elles sont dites ; mais je désire faire pour toi, enfant de Bharata, une chose, que précède l’affection.

» Je suis le Viçvakarma, l’architecte et le grand poète des Dânavas. Je désire, fils de Pândou, faire une chose quelconque en l’honneur de toi. » 4-5.

« Tu penses, répondit Arjouna, que je t’ai sauvé du péril, qui menaçait ta vie. La chose étant ainsi, Démon sans péché, je ne pourrai jamais te demander aucun service. 6.

» Cependant je ne veux pas que ta pensée tombe vaine ; fais donc en moi, Dânava, une chose, qui soit une reconnaissance à l’égard de Krishna lui-même. » 7.

Le Vasoudévide, interrogé par Maya, réfléchit un instant, éminent Bharatide : « Que vais-je lui demander ? »

Et, quand il eut roulé cette pensée dans son esprit, Krishna, le Pradjâpati, le protecteur des mondes, lui dit ; « Construis un palais, 8-9.

« Si tu veux faire une chose, qui nous soit agréable, ô le plus habile des ouvriers. Fais-nous un palais tel, que tu te souviens être le palais du roi des morts ; tel qu’à la vue de ce merveilleux édifice, les hommes, vaincus dans le monde entier des enfants de Manou, soient incapables de l’imiter. Construis, Maya, un palais, où nous puissions voir prendre un corps sous ta main aux pensées humaines, asouriques et divines. » 10-11-12.

À peine eut-il entendu cette parole, Maya se mit avec ardeur à construire pour le fils de Pândou un palais resplendissant et semblable à celui des Immortels. 13.

Ensuite le Prithide et Krishna informèrent de toutes ces choses Youddhishthira, le roi de la justice, et présentèrent devant lui Maya. 14.