Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 2.djvu/352

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Les riches et les pauvres te sont-ils bien, entièrement attachés ? 157.

» Le silence de tes conseils n’est-il pas violé par tes ministres, sans que les agents secrets envoyés par toi en aient le moindre soupçon. 158.

» Sais-tu ce que se proposent de faire les amis, les indifférents et les ennemis ? Décides-tu à propos la paix ou la guerre ? As-tu fait choix d’une conduite à suivre avec l’indifférent, avec l’homme, qui s’est placé entre l’amitié et la haine ? 159.

» As-tu pris, héros, pour tes conseillers des hommes purs, avancés en âge, affectionnés, de noble race, d’une âme toujours égale, et capables de proposer un bon avis ? 160.

» En effet, Bharatide, la délibération du roi est la racine de la victoire. Tes ministres, versés dans les Traités de politique, gardent-ils bien le secret de tes conseils ? Ton royaume, bien défendu, mon enfant, n’est-il point insulté par les ennemis ? 107.

» Ne t’abandonnes-tu pas au pouvoir du sommeil ? Te réveilles-tu au temps convenable ? Et, sur la fin des nuits, penses-tu déjà aux affaires, toi, qui en as la science ?

» Délibères-tu, non seul ? Délibères-tu, non avec un grand nombre ? Et la résolution, que tu as prise, ne court-elle pas tout le royaume ? 162-163.

» Quand tu as décidé une chose, qui, d’une faible racine, doit produire de grands résultats, te mets-tu promptement à l’exécuter, et ne diffères-tu pas un tel résultat ?

» Les conséquences des affaires, quand elles ne sont pas visibles à tes yeux, ne t’inspirent-elles pas un doute