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LE MAHA-BHARATA.

nide et les deux Pândouides, s’acheminèrent vers la cité des Magadhains. 809.

Ils s’approchèrent de cette imprenable Girivradja, fière de son peuple bien nourri, pleine de citadins appartenants aux quatre classes et toujours dans la joie de splendides fêtes. 810.

Ils s’avancèrent jusqu’à la porte de la ville aussi haute qu’une montagne. À peine eurent-ils reçu les hommages des Vribadrathides, habitants de la cité, qu’ils coururent du trhaitya de ce lieu vers un autre magnifique et nommé le Tchaîtya-des-Magadhains. 811.

C’était là que Vrihadratha jadis avait rencontré un taureau mangeur de chair, l’avait tué et fait couvrir de sa peau trois tambours. 812.

Il s’était revêtu du reste et les avait placés dans sa ville, où, quand ils résonnaient, ces tambours étaient inondés de fleurs célestes. 813.

Après que les trois compagnons eurent brisé les trois tambours, ils s’élancèrent tous de la porte, munis de plusieurs armes et sans tourner le visage, sur le retranchement, où s’élevait le tchaîtya. 814.

Eux alors de se précipiter sur le superbe tchaîtya des Magadhains et de le frapper sur la tête comme ils auraient voulu frapper Djarâsandha ; 816.

Et de faire tomber sous les coups de leurs grands bras cet arbre antique, vaste, inébranlablement assis, à la cîme aérienne, honoré de tous et sans cesse comblé d’encens et de guirlandes. Cet exploit accompli, nos héros joyeux entrent dans la ville. 816-817.

Or, dans cet instant même, des brahmes, qui étaient