surer à jamais dès ce jour le bien-être de son peuple.
Ainsi traités et sans cesse en butte aux alarmes, nous, qui habitons sur la terre de cette âme faible, nous sommes allés vers ce mauvais roi : 6213-6214.
« De qui les brahmes sont-ils les sujets ? De qui, lui dîmes-nous, dépendent ceux, dont rien n’arrête la marche ?
En effet, allant où ils veulent par les dons, qu’ils ont reçus, les brahmes habiteraient dans les airs, comme des oiseaux. » 6215.
« Qu’un homme obtienne un roi d’abord, nous fut-il répondu ; ensuite, une épouse ; après cela, des richesses : c’est par la réunion de ces trois objets qu’il sauvera ses parents et ses fils. » 6216.
» J’ai acquis ces trois choses toutes à mon détriment : aussi, tombés dans cette infortune, en ressentons-nous les plus cruelles atteintes. 6217.
» C’est à moi que vient maintenant d’échoir ce tour, destructeur des familles : c’est à moi de lui payer ce tribut d’un homme pour sa nourriture. 6218.
» Je ne possède aucune richesse pour acheter un homme quelque part ; et je n’aurai jamais la force de lui abandonner une des personnes, que j’aime. 6219.
» Je ne vois pas un moyen d’échapper à ce Démon, et je suis plongé dans une profonde mer de chagrins bien difficile à surnager. 6220.
» Je m’en irai donc aujourd’hui chez le Rakshasa avec toute ma famille, que voici ; et ce vil Démon va nous dévorer tous de compagnie. » 6221.
« Il ne faut nullement te laisser abattre à la pensée de ce danger, lui répondit Kountî. J’entrevois ici un moyen pour toi d’échapper à ce Rakshasa. 6222.