Page:Faucher de Saint-Maurice - À la brunante - contes et récits, 1874.djvu/150

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V.

seul !


Il y a déjà huit mois que ma pauvre grand’mère est morte, et si pendant tout ce temps là l’oubli et le cimetière creusent silencieusement leurs ruines, moi, j’y pense toujours avec amour.

Je la revois encore, au fond de ma chambre, aimable, souriante et belle sous son diadème de cheveux blancs me regarder de son œil gris et serein, et s’appuyant sur sa petite canne de frêne, gagner tout doucement, clopin-clopant, le grand fauteuil en cuir de Russie, d’où elle savait causer avec tant