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MON AMI JEAN

I

se souvenir, c’est chanter

Nous étions compagnons d’enfance, Jean et moi : même âge, même goûts, même joies, mêmes peines. Nous vivions porte à porte, et nous étions inséparables. C’était le même cœur qui battait sous deux poitrines différentes, et nos mères avaient pris l’habitude de nous appeler les frères siamois.