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chap. xii. — la vallée. — les castors.

forme de main, les apportaient à la digue en les soutenant avec leur gueule et leurs mains, et là, se servant de leurs pieds de derrière palmés comme ceux des oiseaux aquatiques, ils lièrent ensemble les branches entrelacées avec ce mortier, et au bout de quelque temps le mal était réparé et l’eau avait repris son niveau ordinaire.

Au milieu de l’étang formé par le barrage étaient leurs habitations : elles consistaient en constructions de la forme d’un four, arrondies au sommet et bâties sur pilotis.

J’ai eu occasion depuis d’en voir de près et de les examiner en détail.

Deux entrées y donnent accès, l’une est au-dessus de l’eau ; l’autre au-dessous ; l’intérieur est divisé en deux ou trois étages communiquant entre eux et servant de magasins et de logement. C’est dans la partie supérieure que la femelle élève ses petits sur une litière douce et chaude composée de mousse et de feuilles sèches.

Le castor ne se nourrit que de substances végétales, de fruits secs, d’écorces d’arbres, de jeunes pousses.

J’ai vu une fois un village de castors abandonné par suite du dessèchement du cours d’eau où il avait été bâti, et j’ai pu admirer l’habileté