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chap. xiv. — les bisons. — l’aricara

fleur qui embaumaient l’air de leur odeur suave.

Entre ces majestueuses masses de verdure étaient des prés et des clairières remplis d’une herbe haute et touffue. Ces îles servent souvent de retraite au buffle, à l’élan et à l’antilope, qui ont tracé d’innombrables chemins à travers les arbres et les buissons, ce qui en fait une espèce de labyrinthe.

Dans quelques endroits la végétation cesse tout à coup et le sol reste nu et aride. Cet effet est produit par la mise à découvert de grandes veines et de filons d’oxyde de fer par le frottement des eaux.

Près d’un coude que faisait la rivière, la montagne formée entièrement de minerai de fer avait présenté longtemps un obstacle au cours de l’eau ; mais vaincue par cette force incessante, elle avait été percée, et maintenant la rivière passait sous cette immense arche naturelle qu’elle rongeait tous les jours et dont elle préparait la chute pour la suite des siècles.

À partir de cette montagne, le terrain se relevait en pentes assez escarpées sur les deux rives et laissait voir à nu une assise épaisse d’environ cent mètres d’un bel oxyde de fer brun foncé dont la richesse était sensible aux yeux les moins