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l’aricara

Je m’arrêtais très-souvent et très-longuement ; je prenais des échantillons, car je m’étais fait une boîte d’écorce d’arbre que je portais suspendue à ma ceinture. J’y mettais les minéraux et les graines que je désirais conserver.

Au-dessus de ces mines, le pays est entièrement composé de prairies coupées par des collines ondoyantes et des ravins. Dans la saison des pluies toutes les fissures et les enfoncements du sol servent de lit à des torrents rapides, formés par les écoulements des eaux de la plaine, mais pendant les chaleurs de l’été ils sont presque à sec.

Sur les flancs des collines et au fond des ravins sont des bouquets d’arbrisseaux. Quant au reste de la contrée en remontant vers les montagnes qui bordent l’horizon, c’est une vaste solitude couverte d’une herbe haute et épaisse, mais sans un seul arbre qui puisse donner au voyageur un abri contre les rayons d’un soleil brûlant.

Le sol de toute cette partie supérieure du pays est fortement chargé de soufre, de sulfate de fer, d’alun et de sulfate de soude ; ces différentes substances colorent les ruisseaux qui les arrosent, et mêlés aux éboulements fréquents qui