buffle suspendue devant la porte, à peu près comme nos portières. Ils traversèrent fièrement la hutte et s’assirent en silence sur les peaux étendues sur le sol.
J’en comptai vingt, rangés autour du trou qui servait de foyer. Ils étaient dignes du pinceau d’un grand peintre, car les Aricaras, c’est le nom de la tribu dans laquelle je me trouvais, sont une noble race.
Grands et bien faits, toute leur allure révèle une fierté sauvage et une gravité de manières qui donne à leurs cérémonies un caractère très-imposant.
Lorsqu’ils furent tous assis, le vieil Indien alluma de nouveau le calumet et le présenta au chef. Celui-ci, l’ayant pris, commença à envoyer une bouffée de fumée vers le ciel, une vers la terre et l’autre vers l’est ; après cette cérémonie il le donna au guerrier le plus proche et tous se le passèrent jusqu’au dernier.
Ils observaient le plus profond silence et l’impassibilité la plus parfaite, car, excepté quelques regards jetés sur moi, rien ne pouvait faire soupçonner l’intérêt qu’ils prenaient à cette réunion.
Après la cérémonie du calumet, l’Indien avec lequel j’étais venu et que j’appris être le chef des Aricaras, se leva majestueusement, promena un