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chap. xvi. — un village indien.

Peaux-Rouges ne souffrent à leur monture aucune mutilation.

Pendant plusieurs jours, je menai la vie d’un Indien, c’est-à-dire que mes heures s’écoulaient dans l’indolence, toutes les fatigues étant réservées aux femmes, qui sont chargées du travail de la maison et de celui des champs.

Elles nettoient le wigwam, vont couper et apportent le bois pour la cuisine et préparent les peaux des animaux tués à la chasse. Elles cultivent de petits champs de maïs, de citrouilles et de patates[1], qui forment une grande partie de leur nourriture.

Leur moment de repos est au coucher du soleil, lorsque les travaux du jour sont finis ; alors elles s’amusent à différents jeux ou bien, passant le haut du corps par l’ouverture du sommet de leur wigwam, elles causent entre elles des événements de la journée.

Une grande partie du temps des Indiens, lorsqu’ils sont au village, est employée à se réunir sur les bords de la rivière, sur le haut des talus d’une prairie ou à rester assis sur le toit de leur hutte. Là ils fument et parlent des affaires de la

  1. Sorte de pomme de terre.