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Page:Faucon - Le petit trappeur, 1875.djvu/164

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chap. xvi. — un village indien.

la chasse et sut ce qui s’était passé en son absence. Il vint me voir, et après un discours qui ne manquait ni d’énergie, ni de sentiment, il me pria d’accepter les présents qu’il avait apportés pour moi et qui consistaient en fruits, nattes, fourrures, plumes, haches, un fusil, des couteaux et des ustensiles de ménage.

Refuser eût été une insulte ; je le remerciai en acceptant et j’échangeai avec lui la formule amicale en usage.

Le bruit de cette cure fit bien vite le tour du village, et trois ou quatre jours s’étaient à peine écoulés que je vis arriver dans ma case un des chefs de la tribu, qui me pria de venir guérir sa femme qui se mourait consumée lentement par un mal inconnu.

Quoique doutant fort de ma science, je ne voulus pas négliger une occasion d’être utile à un de mes semblables si cela se pouvait, et je le suivis.

Je trouvai étendue sur des peaux de bison, une femme jeune encore, mais dont les yeux caves, le teint jaune et le corps amaigri la faisaient paraître beaucoup plus âgée qu’elle n’était.

Les épreuves auxquelles elle avait été soumise