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les antilopes. — panique.
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rent sur leurs chevaux pour aller en reconnaissance, d’autres couraient prendre leurs armes ; les principaux guerriers revêtaient leur équipement de guerre, se peignaient le corps et mettaient une touffe de plumes sur leur tête.

Quelques-uns partaient entièrement nus n’ayant que leur lance et leur bouclier. Les femmes et les enfants montaient sur le haut des wigwams et ajoutaient à la confusion par leurs vociférations et leurs cris. Les vieillards incapables de supporter le poids des armes gardaient les défilés du village, et lorsque les guerriers passaient devant eux, ils les exhortaient à vaincre ou à périr.

Je vis s’avancer la cavalerie commandée par le Grand Aigle : ils pouvaient être au nombre de cinq cents hommes parfaitement équipés, montés sur des chevaux pleins de feu et de vigueur. Ils brandissaient leurs armes en poussant leur cri de guerre et faisaient retentir les environs de défis à l’adresse des Sioux.

Je n’hésitai pas un instant à les suivre. L’approche du danger, les préparatifs du combat, le désir de me signaler au milieu de tous ces guerriers m’animèrent tellement que je m’élançai sur un cheval et vins me placer près du chef.

Je rencontrai les regards du Grand Aigle, qui