CHAPITRE XVIII
combat. — wilhelm sauvé par le grand aigle.
uelques mois plus tard, comme nous revenions
d’une grande chasse, un singulier bruit vint
frapper les oreilles des Indiens, car pour moi je
n’avais pas encore acquis cette finesse de l’ouïe
que les Peaux-Rouges possèdent à un si haut
degré.
En effet le plus léger bruit, produit à une grande distance, vient éveiller leur attention. Ils reconnaissent la différence qui existe entre le pas d’un homme de leur tribu et celui d’une autre.
La Panthère, un des guerriers les plus habiles, fut envoyé pour reconnaître le nombre et la nature des ennemis que nous avions à combattre. Je le vis partir, rampant à travers les hautes herbes : ses mouvements étaient si adroits que je le perdis bientôt de vue ; aucune agitation ne se faisait remarquer dans la prairie, et l’herbe n’était nullement foulée.