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chap. i — l’adoption.

forêt Noire permettrait au petit Wilhelm de prendre, quand il serait grand, le plaisir de la chasse, et de développer par l’exercice ses forces physiques et sa santé.

Il se mit en route, traversa la Bavière et arriva sans accident à Freudenstadt, d’où il se rendit de suite chez lui. En peu de jours, il fut installé, son jardin retourné, ses graines semées, ses arbres émondés et taillés, et le bien-être se fit sentir autour de lui.

Il était heureux, il avait fait une bonne action et sa satisfaction était puisée dans sa conscience.

Retiré dans sa chaumière, ne voyant que peu de monde, car il était très-isolé des habitations qui existaient dans le pays, il vivait avec son enfant et la chèvre qui semblait s’attacher de plus en plus à son nourrisson. Au moindre cri, l’intelligent animal arrivait, et, présentant sa mamelle gonflée de lait, apaisait les pleurs du petit Wilhelm.

Le vieux Berchtold devenait chaque jour plus attaché à son enfant adoptif ; chaque jour aussi l’enfant croissait en force, et bientôt il commença à imiter les gambades de sa nourrice et à bégayer quelques mots.

Les premières paroles qu’il prononça récom-