Page:Faucon - Le petit trappeur, 1875.djvu/225

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
197
la famille bulwer.

vous retomberez à la charge du baron ; vous n’avez aucun goût pour la carrière militaire, ni pour la marine, que ferez-vous donc ? Vous regretterez plus tard votre jeunesse perdue. Votre vocation vous entraîne vers une vie aventureuse, et croyez-moi, suivez-la. Vous avez habité trois ans avec les Aricaras ; non-seulement vous savez leur langage, mais vous avez encore appris assez de celui des Sioux et des Pawnies pour pouvoir faire le commerce avec eux, vous êtes habitué à la vie et aux privations des Peaux-Rouges, ce qui vous donne un grand avantage sur les autres commerçants et même sur les Canadiens ; vous serez toujours bien reçu dans la tribu, qui pendant si longtemps vous a compté au nombre d’un de ses meilleurs guerriers, et l’avantage que vous en retirerez sera très-grand pour votre commerce de fourrures. Croyez-en mon expérience, travaillez, n’attendez jamais des autres le bien-être que vous pouvez vous procurer par vous-même. Je vous offre un emploi dans ma compagnie. Ne vous pressez pas de me répondre, réfléchissez sérieusement aux conseils que je vous donne, et si, dans huit jours, vous êtes toujours dans la même intention, j’emploierai tout mon crédit