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chap. ii — éducation de wilhelm.

ses efforts, et le baron était charmé de voir l’émulation qui existait entre eux.

Les ouvrages que Wilhelm dévorait avec le plus d’ardeur étaient les récits de voyage. Les dangers et les périls courus par les hardis explorateurs dont il lisait les relations enflammaient sa jeune imagination. Il se voyait dans ses rêveries le héros d’aventures extraordinaires, il lui semblait que la forêt Noire et tout le pays qui l’entourait étaient trop petits pour qu’il pût y vivre, et l’affection vive et profonde qu’il ressentait pour son père, était le seul lien qui le retenait à Freudenstadt. Il lisait aussi des traités d’histoire naturelle et apprenait à déchiffrer les mystères de ce grand livre de la nature toujours ouvert devant nos yeux. Il causait souvent avec le baron, qui était fort instruit, et son intelligence se développait avec une rapidité remarquable. Avec cette activité d’esprit qui est le propre des natures d’élite, il voulait tout connaître, tout approfondir, et c’est ainsi que, sans négliger les exercices du corps, l’équitation, la chasse, etc., etc., il put encore apprendre l’anglais, le français, et effleurer une foule de connaissances qui devaient lui être si utiles dans l’avenir.