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les antilopes — panique.

n’est pas beaucoup plus grosse que la chèvre. Leur couleur est gris clair ou plutôt fauve, rayé de blanc. Elles ont de petites cornes comme le daim, mais qui ne tombent jamais.

Rien ne peut surpasser l’élégance et la délicatesse de leurs membres dans lesquels la légèreté, l’élasticité et la force sont combinées d’une manière remarquable. Tous les mouvements de ce superbe animal sont souples et gracieux. Elles sont fantastiques et timides, vivent dans les plaines et prennent très-vite l’alarme ; alors elles fuient avec une telle rapidité, que toute poursuite devient impossible.

En automne lorsqu’elles effleurent légèrement les prairies, leur couleur grise ou fauve se mêle à celles des herbes brûlées ou fanées, et l’on croirait voir des formes aériennes glisser poussées par le vent.

Lorsqu’elles sont dans les plaines et qu’elles peuvent déployer toute leur vitesse elles sont sauvées ; mais les antilopes ont une curiosité qui souvent les conduit à leur perte.

Lorsqu’elles ont fui à une certaine distance et laissé le chasseur loin derrière elles, elles s’arrêtent subitement et se retournent en jetant un coup d’œil sur l’objet de leur frayeur ; si le chasseur ne