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chap. iv. marche dans les prairies
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sement au-dessus des eaux. Au moindre souffle de vent, une pluie de fleurs couvrait la terre et ajoutait encore au charme de ce spectacle. Çà et là des papillons aux ailes diaprées voltigeaient de fleur en fleur.

Tout à coup un oiseau aquatique partit d’entre les joncs, et Wilhelm tiré de son extase par le bruit de son vol le tua. Le pauvre jeune homme commençait à ressentir les atteintes de la faim. Il ramassa donc des branchages et des feuilles sèches, y mit le feu et fit rôtir son gibier ; l’eau limpide du ruisseau étancha sa soif et arrosa son premier repas de sauvage.

Après une heure de repos ses forces étaient entièrement revenues, et Wilhelm se remit en route, suivant toujours le cours du ruisseau qui devait, selon lui, le conduire vers les bords de la mer ; mais plus il s’avançait dans la forêt, plus il s’éloignait des côtes.

Il y avait huit jours qu’il marchait presque constamment sans aucun résultat et s’égarant de plus en plus ; alors le découragement le gagna, et il vit bien qu’il était perdu dans les immenses forêts de l’Amérique, sans espoir de retrouver son vaisseau, qui, probablement, s’était éloigné en le laissant sur cette terre déserte.