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CHAPITRE VI

l’ours gris. — le pied noir.



Au milieu de ces vastes plaines il n’existe aucune route régulière, aucun chemin indiqué : il semble à celui qui foule pour la première fois ce sol, qu’il ne trouvera aucun point de repère qui puisse le guider dans ces solitudes.

Il n’en est pas ainsi : sans compter les rochers, les arbres, les collines, les cours d’eau qui servent à diriger la route du trappeur ou de l’Indien, on rencontre une foule de petits chemins nommés sentes, tracés par les différentes espèces d’animaux qui habitent les prairies. Chaque animal en allant boire et en revenant au gîte suit invariablement sa sente et ne la confond jamais avec une autre.

Elles forment comme un réseau composé de milliers de petits chemins que l’œil exercé des indigènes reconnaît aisément et au travers desquels ils se dirigent sans hésiter.