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avions déjà trop de dénominations pour que celle-là ne fût pas inutile. Elle est exacte, nous l’admettons, parce qu’elle n’exprime que le fait brut ; mais, comme on ne doit s’attacher qu’aux innovations utiles, et que le nom proposé par ces auteurs ne vaut pas plus que les autres, nous ne nous en servirons pas.

En résumé : révulsion, dérivation, spoliation, méthode révulsive, dérivative, spoliative, transpositive, seront représentés par un seul nom : RÉVULSION.


HISTORIQUE


Hippocrate en parle beaucoup Bans ses aphorismes, dont l’un, le fameux duobus doloribus… sert de base encore à la révulsion. Les connaissances nombreuses et remarquables de cet auteur sur ce sujet font même soupçonner qu’il ne l’a pas connu le premier. D’autres médecins ont sans doute avant lui fait des observations qui lui ont été léguées par la tradition ou par des écrits perdus depuis longtemps. Nous ne pouvons néanmoins nous refuser à croire que ce grand homme, observateur incomparable, ait ajouté beaucoup à l’édifice médical, surtout à la révulsion qu’il parait avoir si bien comprise. Parcourons ses aphorismes et citons-en les principaux ayant trait à la question.

« Ne pas mettre en mouvement ce qui se juge ni ce qui est jugé, et n’innover ni par des évacuants ni par d’autres excitations, mais laisser les choses en l’état. »