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poumon dont la nature n’est pas vitale, mais physique, ainsi que nous l’avons déjà dit, est plus considérable. Quant à la sécrétion des reins, elle est nécessairement en raison directe de la richesse du sang en eau et de la tension artérielle. L’explication de cette loi physiologique repose sur la disposition des corpuscules de Malpighi : une artérielle enroulée comme un peloton, continuée par une veinule semblablement disposée, le tout renfermé dans une cavité globulaire, origine des tubes urinifères ; voilà les éléments de la dépuration rénale. Nous devons rappeler que le vaisseau efférent a un calibre plus réduit que l’afférent, d’où il résulte que le sang, pour passer dans le vaisseau veineux, éprouve une résistance d’autant plus considérable que la tension artérielle est plus forte, car cette tension dilatant seulement, l’artériole exagère ainsi la différence des diamètres intérieurs des vaisseaux rénaux et augmente la difficulté du passage du sang ; or, la sécrétion urinaire est en raison directe de cette résistance. Cette explication nous amène à croire que la sympathie qui existe entre la peau et les reins n’est pas de nature nerveuse, mais tient aux dispositions anatomiques que nous venons de résumer.

Notre manière de voir est, il est vrai, purement mécanique ; mais le raisonnement semble la sanctionner. Quelle serait, au contraire, l’explication des vitalistes ?… Celle-ci, par exemple : la diminution de la vitalité (le la peau produit un excès de vie dans les reins.

C’est là citer un fait, mais ce n’est pas l’expliquer.

Qu’on nous permette de faire ici un emprunt à l’ouvrage d’un savant physiologiste vétérinaire, M. Colin, professeur