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priver de sang la partie prédisposée, ou, tout au moins, l’effet obtenu serait-il considérablement amoindri. On voit par là la différence qu’il doit y avoir dans le mode d’emploi des agents destinés à amener un changement passager et ceux qui doivent amener une modification stable.

L’effet atrophiant des dérivatifs prouve qu’il convient de les appliquer plus près encore que les révulsifs. La condition de proximité devient dans ce cas indispensable à la guérison. Quand on traite, par exemple, un œdème par des frictions de liniment ammoniacal effectuées sur la partie engorgée, la résolution se fait presque à vue d’œil. Obtiendrait-on ce résultat aussi promptement, si on agissait ailleurs que sur le mal ?… Sur une contusion, l’onguent vésicatoire a des effets excellents qu’il ne procurerait pas s’il n’était appliqué exactement sur la partie malade.

Donc, au lieu de poser comme règle : révulser ce qui est aigu, dériver ce qui est chronique, Barthez aurait dit dire : dériver ce qui est aigu, mais dériver plus encore ce qui est chronique. Et, puisque nous n’admettons pas la distinction de ce médecin, nous devons conclure comme suit : Révulser près du mal les maladies aigües, très près du mal ou sur le mal même les maladies chroniques.

Indications fournies par les sympathies. — Nous ne définirons pas les sympathies, parce qu’elles ne sont pas de notre sujet. Nous nous poserons seulement une question : l’organe A est malade et sympathise avec B à l’état physiologie que ; ne pourra-t-on pas plus facilement révulser la maladie de A en agissant sur B qu’en exerçant, ailleurs la médication ?… Nous croyons devoir répondre affirmativement.