Page:Faulon - De la névrotomie plantaire.djvu/18

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

18
DE LA NÉVROTOMIE PLANTAIRE

c’est-à-dire que le pied où siège la maladie est placé un peu en avant de la ligne d’aplomb, dans un état de relâchement général des muscles du membre, avec le paturon redressé et le pied appuyant surtout par la pince ; si on déplace le cheval dans sa loge, cet appui incomplet sur le membre, devient beaucoup plus apparent. Lorsque l’animal prend appui sur le membre affecté, il le fait avec hésitation et pour un temps très court ; il en est de même aussi lorsque pour reposer le membre sain, il fait son appui sur l’extrémité malade.

Néanmoins malgré l’examen rigoureux du sabot, on ne constate aucune déformation de celui-ci, aucune sensibilité du bord coronaire, tout au plus un peu de chaleur vers les talons et surtout vers la fourchette, où il y a une certaine sensibilité sourde et profonde qui ne devient apparente que par la percussion au moyen du brochoir, par la pression des talons entre les mors des tricoises et surtout par la pression des talons et de la fourchette entre les branches du même instrument, l’une d’elles placée dans une des lacunes latérales, l’autre sur le quartier opposé. Cette absence de toute espèce de symptômes physiques ou physiologiques émanant de la boîte cornée, ou bien leur faible degré d’intensité, peut être considérée comme assez caractéristique en soi, parce qu’en fait, il n’y a guère que dans la maladie naviculaire qu’on la voit coïncider avec une boiterie persistante et surtout avec l’action de pointer qui accuse une douleur des régions inférieures.

Si on livre le cheval à l’exercice il fléchit sur son