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DE LA NÉVROTOMIE PLANTAIRE

Si cet accident doit nécessairement avoir lieu, on voit, quinze jours ou un mois environ après l’opération, la partie inférieure du membre s’engorger considérablement ; les parties renfermées dans le sabot venant à se congestionner augmentent rapidement de volume et se trouvent bientôt fortement comprimées par l’enveloppe cornée. Alors la douleur est des plus vives, l’animal souffre cruellement, et, peu à peu, on voit la corne se détacher de la peau, déterminer une fissure par laquelle s’écoule bientôt un liquide fétide et sanieux qui, peu à peu, finit par décoller tout le sabot. Lorsque le mal en est arrivé à ce point, le praticien doit, dans l’intérêt du propriétaire, conseiller l’abattage immédiat de l’animal.

Si on veut donner l’explication de ce grave accident, il ne faut pas en rechercher la cause dans la suppression directe de la vitalité, puisque avec quelques précautions on l’évite à peu près constamment, mais bien dans un ralentissement de la circulation résultant de la suppression de l’action nerveuse. Il arrive aussi quelquefois que cette chute du sabot s’observe sur des animaux opérés depuis plusieurs années déjà et M. H. Bouley attribue la cause principale de cet accident aux percussions violentes qu’éprouve, pendant les allures vives, le sabot dépourvu de la faculté tactile qui lui permet de modérer ses chocs sur le sol.

Le ramollissement du tendon et sa rupture consécutive est aussi quelquefois la suite fâcheuse de la névrotomie. Cet accident a été observé pour la pre-