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Page:Faure - De la race de Salers et de son amélioration.djvu/13

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HISTORIQUE.

La race de Salers est sûrement une des plus anciennes de France. C’est celle de nos races françaises qui offre au plus haut degré la constance de ses caractères, par la transmission opiniâtre de sa robe et de sa conformation dans la pratique du croisement. Ainsi, un durham-salers, présenté en 1851 au concours de Lyon, offrait la robe rouge et la conformation particulière à cette robe, qui trahissaient l’origine du sujet. Cette tenacité des caractères prouve l’ancienneté de la race.

Son origine est très-éloignée et très-incertaine ; on n’a rien de précis à cet égard. De nombreux agronomes ont écrit à ce sujet sans avoir suffisamment éclairé cette question.

Lullin, de Château-Vieux, qui fit un voyage dans le Quercy, la rencontra dans ce pays. Il la désigna sous le nom de race Quercynoise. D’après lui, elle serait issue d’un croisement entre le Charollais et la race Suisse de Fribourg. Il n’y a rien de fondé dans ces assertions ; et, dans les traditions du pays, on ne se souvient pas qu’il y ait eu une importation de bêtes suisses.

Arthur Young, qui avait poussé ses voyages plus avant dans la partie montagneuse, bien que Lullin ait déclaré qu’il n’avait pu y parvenir, faute de route, ne trouve pas dans les Salers, des caractères qui puissent les faire dériver d’un croisement semblable. Ce qui tiendrait à donner raison à ce dernier, c’est la cons-