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sible ; il faudrait modifier le régime et donner une nourriture abondante et substantielle.

ALIMENTATION.

Il ne suffit pas toujours de rechercher et de posséder les meilleurs étalons pour réussir à améliorer une race ; il y a une question première, capitale, qui domine toutes les autres et les annihile, quelque heureux choix que l’on ait fait, c’est celle des aliments, de leur abondance, de leur qualité. Buffon a dit avec raison : « si les climats agissent sur la surface extérieure des animaux en changeant la couleur du pelage, le manque de nourriture agit sur les formes intérieures, toujours relatives à celles de la terre qui la produit. »

Il est parfaitement reconnu que, de tous les agents, les aliments sont ceux qui modifient le plus profondément l’économie animale.

La nourriture exerce sur les animaux une influence qui est de la plus haute importance, sous le rapport de l’hygiène et de la zootechnie. Elle n’agit pas seulement sur la santé et sur la constitution des individus ; elle contribue à produire les caractères des espèces, et prend une très-grande part à la conservation, au perfectionnement, ou à la dégénération des races. Avec une bonne nourriture les espèces zoologiques sont susceptibles d’être profondément modifiées, tandis que, tous les moyens d’amélioration sont inefficaces, ou ne produisent que des effets passagers avec un régime alimentaire insuffisant.