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Page:Faure - De la race de Salers et de son amélioration.djvu/41

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ble économie souffre de ce régime, aussi tombent-ils bientôt dans un marasme profond, leur poil devient terne, tout en eux annonce un état de dépérissement. Un tel système est peu propre à favoriser l’amélioration, il convient d’y rémédier, quand les veaux quittent la ferme ils sont âgés d’un mois au moins ; à cette époque on pourrait réduire la ration à 4 litres, et on les tiendrait ainsi jusqu’à l’âge de deux mois et demi ; un mois après, on ne leur laisserait plus que deux litres. Enfin à cinq mois on les sèvrerait et ils ne seraient employés que pour faciliter la mulsion. Certains agronomes ont proportionné la nourriture au poids de l’animal. On ne peut nier les bons effets d’une semblable méthode, mais, son application offrirait de telles difficultés qu’on est obligé d’agir empiriquement. Les quantités que j’ai données plus haut, peuvent ne pas suffire pour certains animaux ; d’un autre côté, ou ne peut guère mesurer et ce n’est qu’approximativement qu’on pourrait donner cette ration. C’est au vacher à laisser prendre le lait suffisant en se basant sur l’état des veaux ; par une attention soutenue, il ne s’écartera guère des quantités que j’ai données, qui sont très-acceptables et tout à fait dans l’intérêt des propriétaires ; vu que les veaux sont maintenus en bon état et acquièrent une plus grande valeur.

Malgré ces avantages incontestables, je m’attends à ce que l’on m’objecte la perte pour l’industrie fromagère ; mais je ferai observer que dans les premiers temps, où l’on doit donner le plus de lait, celui-ci est de mauvaise qualité et ne peut fournir de bonne