ABDICATION n. f. L’abdication est l’acte de quelqu’un qui renonce, volontairement ou de force, à quelque chose et, en général, à de hautes fonctions ; on emploie aussi le mot abdication pour désigner l’acte de quelqu’un qui cédant à des considérations d’intérêt, abandonne ses opinions ou fait litière de ses qualités morales. Exemple : abdication de toute dignité. Les politiciens sont les professionnels de ce genre d’abdication (voir apostasie). Voici la liste des principales abdications historiques : abdications de Cincinnatus, qui retourna deux fois à sa charrue (458 et 438 av. J. C.) ; de Sylla (10 av. J. C), qui se retira à Pouzzoles ; de Dioclétien (305 de notre ère) qui se retira à Salone ; du pape Benoît IX (1045 et 1048), du pape Félix V (1449), de Charles Quint (1555) qui alla finir ses jours au couvent de Yuste ; de Christine de Suède (1654) qui se retira à Rome, de Casimir V, roi de Pologne (1667), de Stanislas II, roi de Pologne (1795) ; du roi d’Espagne Charles IV (1808) ; celles de Napoléon, la première à Fontainebleau, la seconde à Paris (1814 et 1815) ; de Bolivar, libérateur de l’Amérique espagnole (1825) ; de Charles X (1830) qui mourut à Goritz, en Italie ; de Pedro IV, roi de Portugal (1831) ; de Louis-Philippe (1848) qui alla finir ses jours en Angleterre ; de Guillaume Ier, roi de Hollande (1840) ; de Charles-Albert, roi de Sardaigne (1849) ; d’Othon, roi de Grèce (1862) ; d’Isabelle II, reine d’Espagne (1870) ; d’Amédée Ier, roi d’Espagne (1873) ; du prince Alexandre de Bulgarie (1886) ; de Milan Ier, de Serbie (1889) ; de Nicolas II, tsar de Russie (1917) ; de Constantin, roi de Grèce (1917) ; de Guillaume II, empereur d’Allemagne (1918) ; de Ferdinand, tsar de Bulgarie (1918). Comme on peut le voir en lisant cette liste, bien rares sont les pantins royaux qui ont abdiqué sans y être contraints et forcés. Les tyrans sont de ces gens qui disent cérémonieusement qu’ils s’en vont quand on les met à la porte.
ABNÉGATION, n. f. Renoncement, sacrifice. Exemple : Pour l’avènement d’une humanité meilleure, les anarchistes sont prêts à toutes les abnégations. En
ABSOLUTISME n. f. Théorie ou pratique d’une autorité absolue. Système de gouvernement où l’autorité du monarque est absolue. Exemple : monarchie absolue. Sous une monarchie absolue, c’est le règne du bon plaisir, de l’arbitraire et les citoyens sont livrés sans défense à l’autorité tyrannique d’une caste. Toutefois, de nos jours, il n’est presque plus de gouvernements pratiquant le pouvoir absolu d’un seul. Les derniers rois n’ont pas plus de puissance qu’un président de république. Mais il ne faut pas se fier aux apparences.