faire sauter la maison de Canovas, président du Conseil d’Espagne ; l’engin éclate et il est lui-même tué. — 27 juillet : À Ensival. Attentat à la dynamite chez le directeur d’une fabrique. — Août : À Lemberg (Galicie). Un étudiant Ruthène tue le Gouverneur de la Galicie, le comte Potocki. — 8 septembre : Angleterre. Dans les grèves des mineurs de Leeds, à Chiswell, les mineurs lancent des pierres sur les agents de police. À Heckmondwike des pierres sont jetées sur le directeur des houillères et sur les agents. Près de Nottingham, les grévistes attaquent les policiers et brisent tout ce qui se trouve sur leur passage. — À Poutresopp, de hautes piles de bois sont incendiées, la foule pille les boutiques et les récoltes. — 24 septembre : À Barcelone. Après une revue, une bombe chargée de dynamite et de mitraille est jetée sous le cheval du maréchal Martinez Campos, par Paulino Pallas. Le maréchal est blessé ainsi que les généraux Molins et Costelvi et plusieurs gendarmes. — 28 octobre : Le maire de Chicago, Carter Harisson, qui avait précédemment chargé les anarchistes, a reçu une décharge de revolver, il est tombé mort. ― 8 novembre : Le théâtre du Licéo à Barcelone, réunissait l’élite de la haute société catalane ; trois bombes Orsini furent lancées sur le 3e rang des fauteuils d’orchestre, il y eut 22 morts et 50 blessés. — 13 novembre : À Paris. Georgevitch, ministre plénipotentiaire de Serbie est frappé mortellement par Léautier, de deux coups de tranchet, dans un bouillon Duval, de la rue des Petits-Champs. — 16 novembre : Marseille. Attentat pour faire sauter la résidence du général Voulgrenant. — 27 novembre : Berlin. Une machine infernale qui devait anéantir le chancelier de Caprevi, a été découverte par le major Ebmayer et n’a pas éclaté. — 9 décembre : Vaillant, des tribunes publiques de la Chambre des députés, lance une bombe en pleine séance dans le Palais Bourbon. La frousse de tous les députés est générale, quoique le président Dupuy, par crânerie, dise, vingt minutes après et tout danger ayant disparu : « la séance continue ». — 23 décembre : À Loivre (Haute-Marne). Explosion de dynamite chez le maire, industriel en tissus.
1894, 8 janvier : Rome. Des gardes barrent la route du pont Garibaldi, sur laquelle devaient passer des manifestants ; ces derniers tirèrent des coups de revolver pour se frayer le passage. — 9 janvier : Berlin. Les ouvriers qui demandent du travail ou du pain ont brisé des portes et des vitres au Métropolitain. — 25 janvier : Barcelone. Coups de pistolet par un ouvrier maçon sur le Gouverneur civil. — 9 février : Neuilly (France), rue Laffitte. Explosion de dynamite à l’hôtel du comte Salverte. — 12 février : Paris, gare Saint-Lazare Émile Henry, dans le café de l’Hôtel Terminus, lance une bombe au milieu des consommateurs. La panique est générale. — 14 février : Londres. Martial Bourdin en voulant essayer des bombes se fait sauter à Greenwich. — 20 février : Paris. Explosion de dynamite dans un hôtel, 69, rue Saint-Jacques. — 20 février : Paris. Une bombe est déposée derrière la porte d’une chambre d’hôtel, 47, faubourg Saint-Martin, elle était destinée au commissaire de police. Tentative manquée. — 9 mars : Rome. Une bombe éclate devant la Chambre des députés. 8 personnes blessées. — 10 mars : Puenterrobollo. Une cartouche de dynamite blesse l’alcade et un sacristain. — 15 mars : Paris. Un engin chargé explose contre le tambour de la porte d’entrée à la Madeleine. Pauwels croyant que la porte s’ouvrait intérieurement la poussa et l’engin fit explosion dans ses mains ; il fut tué net. — 18 mars : Voiron. Une bombe explose rue du Colombier. — 4 avril : Paris. Une bombe éclate sous une fenêtre du restaurant Foyot, rue de Tournon, où mangent quelques sénateurs. Elle fait deux victimes, dont Laurent Taillade, qui s’écrie : « Qu’importe l’acte, si le geste est
1895, 14 janvier : Paris, rue de Monceau. Une bombe éclate devant la maison d’un ancien officier, dégâts matériels. — 19 janvier : Milan. Explosion au palais de la police centrale dans une chambre voisine du cabinet du chef de police. — 22 janvier : Milan. Explosion contre le mur de la prison. — 3 juin : Madrid. Un ancien capitaine tire deux coups de revolver sur le général Primo Rivera, une des balles l’a traversé de part en part, il n’est pas mort. — 4 juin : Rimini. Ferrari, ex-sous-secrétaire d’État, reçoit un coup de feu qui le blesse mortellement. — 16 juillet : Sofia. Trois hommes arrêtent la voiture de Sambouloff. L’ex-dictateur sauta de la voiture pour fuir, un premier coup de couteau lui détacha la main droite, poursuivi il en reçut un coup dans la tête, puis une balle de revolver dans le dos, il tomba et mourut le lendemain. — 2 août : Tatar-Bazardjik. Matakief ami de Stambouloff, est mortellement blessé. — 4 août : Auberchicourt (Nord). Decoux, ouvrier mineur congédié, a été mis en lambeaux par une bombe qu’il portait et qu’il destinait à Vuillemin, le directeur des mines d’Aniche. — 16 août : Ancône. Pour venger Casério, une bombe éclate devant le Consulat de France, portes et vitres sont brisés. — 24 août : Paris. Par une lettre chargée de fulminate de mercure et adressée au banquier Rothschild, une explosion se produit en l’ouvrant et blesse le contentieux chargé d’ouvrir la correspondance. — 5 septembre : Paris, rue Lafitte. Un tube de fer rempli d’explosifs est déposé dans la maison de la banque de Rothschild, il ne fit que fuser. — 15 octobre : Carmaux. Des coups de revolver sont déchargés sur l’ingénieur Rességuier, les balles n’ont que déchiré les vêtements.
1896, 29 janvier : Lisbonne. Le roi Carlos rentrant au palais en voiture, des pierres lui furent lancées par un