Page:Faurie - De l’affection calculeuse des voies urinaires du bœuf.djvu/11

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des hommes intelligents, que les ténèbres de l’ignorance se dissipèrent peu à peu devant la marche envahissante du flambeau de la science réelle. Les maladies de nos animaux furent alors étudiées avec un soin tout particulier ; des autopsies furent faites en nombre considérable et on vit alors qu’on avait vécu dans un monde d’erreurs et qu’on s’était basé sur une foule d’hypothèses plus absurdes les unes que les autres.

Aristote fit de nombreuses recherches sur l’histoire naturelle, il possédait des notions étendues sur les maladies des animaux, mais il croyait que l’espèce humaine seule était atteinte de concrétions calculeuses ; — il a commis une grande erreur.

Ce n’est que plus tard, lorsqu’ils eurent trouvé, dans les différents organes des animaux, des concrétions plus ou moins nombreuses que les hippiâtres commencèrent à avoir une idée assez précise sur cette maladie. Tous nos animaux domestiques fournirent des spécimens à cette étude, et dès lors il ne fut plus permis de partager l’idée du célèbre précepteur d’Alexandre.

Liebknecht est le premier hippiâtre qui trouva dans l’abdomen d’une vache, sacrifiée pour la boucherie, une grande quantité de pierres de grandeur et de formes différentes, les unes rondes, les autres sphériques, d’autres cubiques, etc. Cette vache avait toujours fourni un très bon lait et aucun symptôme alarmant ne s’était manifesté.

Plus tard, Vagnerus fit connaître une pierre de