Page:Faurie - De l’affection calculeuse des voies urinaires du bœuf.djvu/48

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souvent est très étroite, parfois placée à la face supérieure de la vessie, les déchirures des différentes membranes ne se correspondent pas toujours ; il en résulte que l’urine ne trouve pas constamment à passer, en vertu de son seul poids, dans le péritoine ; la vessie, alors, se distend à un certain degré et ne se vide que sous l’influence de ses contractions ordinaires, aidées de celles des muscles abdominaux. Donc le bond uréthral doit se produire et, si une ouverture est pratiquée à l’urèthre, l’urine doit sortir en partie par cette ouverture.

Mais ne se pourrait-il pas aussi que le bond uréthral fût sous la dépendance de l’action reflexe de la moëlle épinière par l’intermédiaire des filets du sympathique et du nerf honteux interne (4e paire sacrée) qui vont s’épuiser dans le corps caverneux, dans la muqueuse du canal de l’urèthre et dans les muscles accélérateurs ?

Quant à la constatation du calcul par la palpation uréthrale, nous avons déjà dit qu’elle n’était pas toujours possible, surtout quand le calcul est à l’S pénienne et que l’animal est dans un embonpoint satisfaisant.

Enfin, l’odeur urineuse est loin d’être toujours prononcée au point d’être un signe de quelque valeur. En effet, les bœufs mal tenus, mal pansés, laissent souvent échapper une odeur d’urine ; d’un autre côté, l’urine de cet animal est très-peu odorante avant d’avoir subi le contact de l’air. C’est donc là un signe relatif à la finesse plus ou moins