Page:Faurie - De l’affection calculeuse des voies urinaires du bœuf.djvu/51

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les forces s’affaissent, la maigreur se prononce, la respiration devient laborieuse, le pouls se déprime, il est fréquent et irrégulier, la diarrhée survient, la température du corps baisse et l’animal succombe huit, quinze, vingt jours et quelquefois plus après la rupture de la vessie. Cruzel a vu un bœuf qui vécut trente jours après la rupture de la vessie causée par un calcul uréthral, mais ces cas sont excessivement rares.

Telle est la physionomie ordinaire de la maladie, lorsqu’on laisse à celle-ci le temps de se manifester dans toutes ses phases.

Il peut y avoir cependant des cas particuliers qui diffèrent beaucoup des cas ordinaires. Ainsi MM. Serres et Lafosse ont observé, à l’École de Toulouse, deux cas d’affection calculeuse se caractérisant par la dysurie très prononcée et par des signes annonçant l’accumulation d’un liquide dans la cavité abdominale. Le diagnostic, dans ce cas, paraît tout d’abord difficile, car l’on peut croire que les signes observés peuvent être dus à tout autre cause qu’à un calcul, ainsi, par exemple, une irritation des voies urinaires peut être la cause de la dysurie et une hypersécrétion du péritoine peut être la cause de l’augmentation de l’abdomen.

Mais il est un moyen bien simple de lever le doute, c’est la ponction de l’abdomen. Cette opération, non dangereuse chez les ruminants, permet de déterminer aisément la nature du liquide épanché ;