Des escaliers innombrables, des terrasses, des chemins de ronde, un dédale où s’agitent un monde de femmes, de porteurs, des enfants qui piaillent et se battent, pour une mangue ou un chiffon, conservant une vie très réduite à ce palais abandonné, que seule la mère du prince régnant habite encore.
Les Zenanas comme une grande caisse à claire-voies, toutes sculptées de grilles, de colonnes, de balcons qui surplombent l’horizon lointain, sont posés au sommet du bâtiment, très loin de la terre. Des mains sculptées en
relief sur les murs et sur les chambranles des portes, marquent
les stations du chemin des « Sutti », la voie que suivaient les
femmes éplorées en allant livrer, à la mort de leur époux, leurs
corps délicats aux flammes des bûchers.
Cette coutume révoltante, semble-t-il, est presque univer-