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importance ; les éléments dont elles se composent se transforment en passant d’un niveau hiérarchique à un autre, de telle sorte qu’il finit par n’y avoir plus rien de commun entre la capacité — technique, administrative ou tout autre — d’un agent inférieur et la capacité de même nom d’un grand chef.

Je n’ai cherché à exprimer dans les tableaux no 1 à no 5, que l’importance relative des diverses capacités qui constituent la valeur totale d’un agent.

Les coefficients attribués aux diverses capacités qui constituent la valeur totale d’un agent quelconque, quelle que soit la catégorie à laquelle il appartient, expriment mon opinion personnelle ; ils sont donc discutables et je suis bien certain qu’ils seront discutés. Je crois cependant que, quelles que soient les divergences d’appréciation qui pourront se produire, les conclusions que j’ai tirées du tableau no 1 subsisteront entières.

Voici ces conclusions :

1o La capacité principale de l’ouvrier est la capacité technique.

2o À mesure qu’on s’élève dans la hiérarchie, l’importance relative de la capacité administrative augmente, tandis que celle de la capacité technique diminue. L’équivalence entre ces deux capacités s’établit vers le 3e ou le 4e degré.

3o La capacité principale du directeur est la capacité administrative. Plus le niveau hiérarchique est élevé, plus cette capacité domine.

4o Les capacités commerciale, financière, de sécurité et de comptabilité ont leur maximum d’importance relative chez les agents du 5e ou 6e degré hiérarchique.

À mesure qu’on s’élève, l’importance relative de ces capacités, dans la valeur de chaque catégorie d’agents, diminue et tend à se niveler.

5o À partir du 4e ou 5e degré hiérarchique le coefficient administratif grandit seul aux dépens des autres qui diminuent en se rapprochant du dixième de la valeur totale.