Page:Feer - Contes indiens, 1883.djvu/105

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homme. Ceux qui, considérant leurs propres richesses comme si elles n’étaient pas à eux, renoncent à l’égoïsme et font don de leurs richesses, ceux-là sont les grands hommes et obtiennent des éloges. » — Cette idée s’étant bien fixée dans son esprit, il se mit à faire constamment des dons ; sur toute la surface de la terre, il n’y avait plus de pauvres, et la bonne réputation du roi allait jusqu’au monde des dieux.

Le roi des dieux est Indra ; dans son conseil, les divinités célébraient toujours la gloire de l’auguste Vikramâditya. Indra fut excessivement content et dit : « Dans le monde des hommes, l’auguste Vikramâditya est la perle des rois, comme je (le suis des dieux). En conséquence, bien disposé comme je le suis pour Vikramâditya, je lui donne mon trône de pierreries auquel sont adaptées trente-deux figures. Hé ! divinité du vent, va le lui donner. » — Conformément à l’ordre d’Indra, la déité du vent, avec la vitesse qui lui appartient, apporta le trône au milieu du conseil du roi et le lui offrit. L’auguste Vikramâditya, après avoir reçu le trône, fut sacré au milieu d’une grande assemblée et s’assit sur le trône. Lorsqu’il siégeait sur ce trône, alors