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sortir ses vertus et visiblement consacrées à sa louange.

Les « contes du Vetâla » sont des histoires que l’on raconte au roi, et sur lesquelles il est appelé ou se croit appelé à porter un jugement, presque des énigmes dont il doit et sait trouver le mot. Ce recueil est donc principalement destiné à mettre en relief la sagacité, la justesse et la finesse d’esprit du Salomon indien. Rédigé primitivement en sanscrit comme les autres compilations du même genre, il a passé dans plusieurs des langues modernes de l’Inde ; on l’a traduit de quelques-unes de ces langues en anglais. Il a même franchi la frontière de la péninsule et pénétré, par le Tibet, jusqu’en Mongolie, où il existe encore, partie en kalmouk, partie en mongol. En 1867 et 1868, M. le professeur Jülg, d’Innsbruck, en a donné le texte kalmouk-mongol avec une traduction allemande, savant travail dont le mérite est encore rehaussé par l’initiative que l’auteur a prise dans un domaine presque inexploré. Les diverses versions des vingt-cinq contes du Vetâla diffèrent notablement les unes des autres, elles nous occuperont peut-être un jour ; pour le moment, nous les laisserons