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sitôt avec le Râxasa un combat varié et parvint à le tuer.

La jeune fille Naramohinî fut bien contente du meurtre du Râxasa ; elle adressa beaucoup d’éloges au roi et lui dit : Ô roi, tu m’as délivrée du Râxasa, tu m’as donné la vie ; aussi je me réfugie en toi. — Le roi, entendant ces paroles de la jeune fille, répondit : Ô jeune fille, si vraiment tu te réfugies en moi, prodigue tes tendresses à celui que je vais te désigner : Kamalâkar que voici est très savant, et il m’est excessivement cher ; prends-le pour époux et honore-le (comme tel). — La jeune fille accepta la proposition du roi.

« Après avoir donné de cette manière la belle jeune fille à Kalamâkar, l’auguste Vikramâditya rentra dans sa capitale ; Kamalâkar prit la belle jeune fille et retourna chez lui. »

La huitième figure ajouta : Ô roi Bhoja, tu as entendu comment le roi Vikramâditya remplissait les désirs des autres. S’il y a en toi une telle aptitude à remplir les désirs des autres, alors tu es digne de t’asseoir sur ce trône. » Après avoir entendu ces paroles, le roi Bhoja s’en alla, ce jour-là encore, la tête basse.