Page:Feer - Contes indiens, 1883.djvu/171

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qui (ne) sont (pas autres que) Laxmî, il n’est pas convenable de les prodiguer ainsi.

« À ce discours du Brahmane Purandara répondit : Eh ! brahmane, écoute : ce qui doit nécessairement arriver, arrive en dépit de tous les efforts, comme l’eau de la noix de coco. De même les biens qui doivent infailliblement disparaître s’en vont ; de quelle façon s’en vont-ils ? — Personne ne peut le préciser ; c’est comme la graine du fruit du kapiltha mangée par un éléphant. Ainsi on a beau faire des efforts pour garder la richesse, qu’en adviendra-t-il ?

« Après avoir ainsi repoussé le discours du brahmane, Purandara renouvela ses dépenses de jour en jour, et devint extrêmement pauvre ; aucun de ceux qu’il approchait ne faisait plus cas de lui. Devenu ainsi l’objet du dédain universel, Purandara fut extrêmement troublé et fit en lui-même ces réflexions : Une forêt comme celles où demeurent les tigres et les autres animaux féroces, une forêt où l’on a pour demeure le pied des arbres, pour nourriture leurs feuilles et leurs fruits, pour vêtement leur écorce, et pour lit l’herbe, est assurément la résidence qui convient le mieux à un homme privé de